« Cette année, je fais mon retour à la terre ! » , annonce Michel Wohlfahrt. Après avoir travaillé le bronze, le béton ou la pâte de verre, le Gardois retrouve ses 15 ans, âge auquel il débute comme apprenti potier dans un village traditionnel d’Alsace.
Tourneur réputé, il fait le choix d’une carrière plus artistique : « je ne suis plus dans l’attente fébrile de la sortie du four. La référence à la technique, la cuisson ou la matière, c’est fini, affirme-t-il. Depuis un moment, je donne libre cours à mon imagination en travaillant à la main sans outil. Je malaxe la terre entre violence et douceur pour exploiter tout ce que j’ai en moi. »
Ses états d’âme donnent vie à des familles de personnages où la part animale transparaît derrière la figure humaine.
Pour cette exposition à La Station Galerie, il présente une série inédite intitulée Volte face comme si chacune sculpture présente deux identités entre la vie et la mort. « Mais actuellement, je suis dans une phase positive et l’ensemble des pièces présentées est dans cette humeur », explique Michel Wohlfahrt dont le peuple sculpté se pare une nouvelle fois de pigments minéraux et d’incrustations, rappelant les origines du travail de la terre dans les cultures ancestrales.