Né aux Pays-Bas, Georges a grandi à St Germain-en-Laye. Il tourne ses premières pièces dans l’atelier de sa mère céramiste.
En 1983, installé au nord de Limoges, il devient un tourneur de « gros » au contact de Claude Varlan. Il joue avec la terre, les superpositions d’émaux et le feu. Sa dextérité au tour régale autant les amateurs que les professionnels.
Installé en 2000 à La Borne, il poursuit l’exploration des surfaces par peignage, scarification. Ces surfaces donnent à voir un territoire vu du ciel, des paysages externes ou internes labourés.
Potier dans les gènes, il reste fidèle à la poterie. Le pot est prétexte, source de rencontre et tout continue en musique chez Georges.
Bernard David.
« Je connais Georges depuis douze ans, Sybesma contre-pieds, anticonformiste, bleu de Fer, rouge de Cuivre, au Lavoir, il fait l’in- verse… musicien-pyromane, musique du tour, bien sûr.
Pyromane, il a même pris feu dans une fin de cuisson, engouffrant de la paille dans l’alandier…
Inventeur de 1000 trucs, plus curieux qu’un enfant, ce potier essaye toujours quelque chose.
Tourne d’une main, construit des fours, en modifie d’autres, cuit au bois, au gaz, jette de l’eau dans le foyer à 1300°.
Avec lui, au placard les tabous, mythes, superstitions, recettes toutes faites !
Ses pots : 10 couches d’engobes, peignages à l’extrême, plaies et bosses, coulures, collages, explosions en tout genre.
Ses pots : bombés, épaulés, souvent énormes, couvertes surabondantes, surcuits, incuits.
Faut que ça bouge !
Sybesma c’est toujours l’aventure.
Ses pots sont le reflet de son esprit chaleureux et fier.
Il est de toutes les fêtes, toutes les galères.
Chez lui, chez eux, des bols, des pichets, vases, théières, saloirs, pièces d’amis, échanges, achats.
Chacune a son histoire, il la raconte, aucune ne semble oubliée, on est alors à Saint-Sauveur, à Millau, aux Tupiniers, Bandol, Mont-de-Marsan, Deventer, Treigny.
Tous ces lieux, ces rencontres, ces expos sont, pour lui, sources de vie, d’inspiration. Il aime les gens, partage son savoir-faire.
Au tour, sa dextérité gordonnienne est un régal à voir.
Il est un potier complètement actuel. »
Claude Varlan, Février 1995